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viernes 22 noviembre 2024



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Bertan 23

Pinasse


De nombreuses sources documentaires, comme les ordenanzas de cofradías du moyen âge et les contrats de construction de la Renaissance, font mention du terme pinasse. C’était le bateau qui permettait aux pêcheurs de s’éloigner de plusieurs milles en mer, en particulier en hiver, pour gagner le talus continental où se trouvaient les fonds poissonneux. Les pinasses étaient employées non seulement pour la pêche, mais aussi pour le transport de marchandises tout au long de la côte. Elles étaient spécialisées notamment dans le transport de minerai de fer des mines de Biscaye aux abords des forges, que leur permettait leur faible tirant d’eau. C’était des embarcations ouvertes d’une longueur de dix à douze mètres. Leur coque était construite à clin jusqu’à la fin du XVe siècle; plus tard cette technique serait remplacée par la construction à franc-bord.

San Vicente
de la Barquerako 1478ko kapitular
bateko
ilustrazioaren interpretazioa. Honetan pinaza
bat ikusten dugu. Zorionez, artistak osoosorik
irudikatu du ontzia, honen profila eta tripulazioaren kokaena ere argi lagata.
Interprétation de l'illustration d'un acte capitulaire dans un document de San Vicente de la Barquera datant de 1478, qui nous montre une pinasse. Par bonheur, l'artiste a représenté le bateau dans son intégralité, il nous en révèle le profil et la disposition de l'équipage dans l'embarcation. © José Lopez
La découverte à Orio par les archéologues de l’INSUB de deux
pinasses et d’un bateau un peu plus grand, probablement une zabra
du XVIe siècle, nous permet de faire connaissance avec ces types de
bateaux. Les résultats qui seront obtenus de l’étude de ces découvertes,
complétés par l’information provenant des sources documentaires,
nous donneront une idée très précise des caractéristiques des
pinasses à cette époque. Par ailleurs, la possibilité de procéder à une
étude comparative entre les débris d’épaves d’Urbieta du XVe siècle
et d’Orio au XVIe siècle nous permettra de mieux comprendre les
importants changements technologiques advenus, en particulier dans
notre culture maritime. Vestiges de la quille de l’une des embarcations.
La découverte à Orio par les archéologues de l’INSUB de deux pinasses et d’un bateau un peu plus grand, probablement une zabra du XVIe siècle, nous permet de faire connaissance avec ces types de bateaux. Les résultats qui seront obtenus de l’étude de ces découvertes, complétés par l’information provenant des sources documentaires, nous donneront une idée très précise des caractéristiques des pinasses à cette époque. Par ailleurs, la possibilité de procéder à une étude comparative entre les débris d’épaves d’Urbieta du XVe siècle et d’Orio au XVIe siècle nous permettra de mieux comprendre les importants changements technologiques advenus, en particulier dans notre culture maritime. Vestiges de la quille de l’une des embarcations. © José Lopez

Vue générale des débris de l’épave de l’Orio IV, les palplanches
du quai le brisant au tiers de la partie avant.
Vue générale des débris de l’épave de l’Orio IV, les palplanches du quai le brisant au tiers de la partie avant. © José Lopez

Cette embarcation de l’Atlas de Jouve Colbert, datant de la seconde
moitié du XVIIe siècle, présentée comme une barque, possède les
caractéristiques de la pinasse fletera des décennies antérieures. À cette
époque de transition, sur la corniche atlantique, le terme de pinasse
commence à faire place à celui de lancha. De subtils changements se
produisent à l’époque; les bateaux deviennent plus stylisés, plus légers
aussi. On peut penser que l’amélioration des installations portuaires,
caractéristique de l’époque, aura favorisé l’affinement structurel de ces
bateaux, en diminuant la fréquence des échouages sur la côte pour
charger et décharger. Sur la côte aquitaine, on continuera néanmoins
à l’employer De nos jours encore, dans la baie d’Arcachon, on emploie
le mot “pinasse” pour désigner un type d’embarcation locale.
Cette embarcation de l’Atlas de Jouve Colbert, datant de la seconde moitié du XVIIe siècle, présentée comme une barque, possède les caractéristiques de la pinasse fletera des décennies antérieures. À cette époque de transition, sur la corniche atlantique, le terme de pinasse commence à faire place à celui de lancha. De subtils changements se produisent à l’époque; les bateaux deviennent plus stylisés, plus légers aussi. On peut penser que l’amélioration des installations portuaires, caractéristique de l’époque, aura favorisé l’affinement structurel de ces bateaux, en diminuant la fréquence des échouages sur la côte pour charger et décharger. Sur la côte aquitaine, on continuera néanmoins à l’employer De nos jours encore, dans la baie d’Arcachon, on emploie le mot “pinasse” pour désigner un type d’embarcation locale. © José Lopez

Plan dérivé de la reconstitution morphologique des débris
d’épave d’Urbieta. Cette embarcation construite en chêne, hormis la
quille (en hêtre), mesure 10,66 mètres de long, pour une largeur de
2,72 m. et un creux de 1,37 m.
Plan dérivé de la reconstitution morphologique des débris d’épave d’Urbieta. Cette embarcation construite en chêne, hormis la quille (en hêtre), mesure 10,66 mètres de long, pour une largeur de 2,72 m. et un creux de 1,37 m. © José Lopez
Scène du port de Gernika, datant de la seconde moitié du XVe
siècle. De nombreuses localités que nous considérons aujourd’hui
dans l’intérieur des terres étaient des ports maritimes grâce à des
bateaux comme la pinasse, qui les touchaient en profitant de la pleine
mer. Au Gipuzkoa du temps jadis, nous aurions été témoins de scènes
du même genre dans des localités comme Errenteria, Hernani,
Usurbil…
Scène du port de Gernika, datant de la seconde moitié du XVe siècle. De nombreuses localités que nous considérons aujourd’hui dans l’intérieur des terres étaient des ports maritimes grâce à des bateaux comme la pinasse, qui les touchaient en profitant de la pleine mer. Au Gipuzkoa du temps jadis, nous aurions été témoins de scènes du même genre dans des localités comme Errenteria, Hernani, Usurbil…. © José Lopez

Grâce à la découverte, l’étude et la conservation de la pinasse
destinée au transport de minerai de fer de la seconde moitié du
XVe siècle, mise au jour à Urbieta près de Gernika, nous savons
comment étaient ces embarcations. A ce jour exposée au Musée
archéologique de Bizkaia, à Bilbao, elle fait figure de référence
importante en matière d’archéologie navale.
Grâce à la découverte, l’étude et la conservation de la pinasse destinée au transport de minerai de fer de la seconde moitié du XVe siècle, mise au jour à Urbieta près de Gernika, nous savons comment étaient ces embarcations. A ce jour exposée au Musée archéologique de Bizkaia, à Bilbao, elle fait figure de référence importante en matière d’archéologie navale. © José Lopez
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