Dans le Diccionario de la Real Academia de la Historia (1802), on peut lire:
Le coeur de la ville est entouré d'un grand nombre de potagers bien cultivés qui produisent plusieurs sortes de légumes savoureux, d'excellentes asperges et de la bourrache en quantité, dont la fleur sert à faire une grande quantité de conserves, qui sont connus dans le Royaume, pour leur excellence et les pots dans lesquels on les garde sont connus sous le nom de "petits pots d'Oñate.
Et nous nous posions la question : qui faisait, où se faisaient donc ces charmants pots? Dans le même dictionnaire, quelques paragraphes plus loin, on peut lire:
Abondent aussi dans le règne minéral des sources aux bonnes et délicates eaux douces, faites de fontaines minérales, la plupart imprégnées de minéraux de fer et de plomb, le minerai étant employé dans les poteries pour le vernis ou l'émail de la faïence
Et, ajoute encore le dictionnaire :
Quelles poteries ? D'où venaient-elles ? La vérité, c'est que toutes les circonstances favorables sont réunies à l'existence des poteries : terre, minerai de plomb pour le vernis, la présence des pots.On trouve aussi de grandes carrières de craie, de jaspe cendrée et de bancs royaux, de même que profusion d'argiles pour les poteries et les tuileries.
Aujourd'hui, nous avons l'assurance de la présence à Oñati des potiers suivants:
- Dionisio et Ezequiel Boie. Au milieu du XIXe siècle. Petits-fils et fils de potiers à Narbaxa.
- José de Urzelai, marié en premières noces à Josefa Lazkurain, et à qui succéda dans le métier son fils Paulino Urzelai Lazkurain, né à Oñati en 1824. José mourut à Oñati en 1866 à l'âge de soixante-neuf ans. Paulino, à Oñati en 1867.
- Juan José Enparanza était originaire de Bergara ; nous le retrouvons à Oñati en 1867, selon l'acte de décès de son fils José Luis, de vingt-deux ans.
- Et Roque Martín Olalde e Irazabal, né à Oñati en août 1820. Ses parents étaient Pedro Olalde et Joaquina Irazabal. On ne connaît rien de plus de lui, sinon qu'en 1871 il exerçait toujours comme potier à Oñati.
A Vitoria, dans la première moitié du XIXe siècle, on découvre l'existence d'un certain Antonio Isasa, originaire d'Oñati, dont nous savons avec certitude qu'il eut un fils potier. Ce dernier ne le devint-il pas parce que lui aussi, le père, l'aurait été à Oñati?