Dans le dernier tiers du troisième millénaire et tout au long du second millénaire avant notre ère, les peuplades qui occupent ce territoire vivent de constantes transformations dans différents domaines, notamment en relation avec la pratique de l'agriculture, la domestication des animaux et la métallurgie du cuivre et du bronze.
Si l'on a pu traditionnellement considérer que les établissements humains sont fixés dans les grottes à l'époque, chaque jour nous apporte davantage d'informations allant dans le sens de l'existence d'habitats à l'air libre.
Ces gens se nourrissent fondamentalement des produits agricoles qu'ils cultivent, ainsi que des animaux qu'ils élèvent; s'ils continuent en ces temps du Néolithique (entre 4.700 et 3.800 avant notre ère) à chasser certains animaux comme le cerf, la chèvre ou le sanglier, à mesure qu'on avance dans l'Âge du Bronze, les animaux domestiques vont atteindre progressivement entre 70 et 95% du total des animaux consommés. Il s'agit pour l'essentiel d'un élevage ovin, caprin et bovin. La pratique de la chasse connaît une diminution progressive. Dans le même temps, ils cueillent dans la forêt des fruits sauvages en complément de leur alimentation.
À mesure que l'on progresse dans le temps, les instruments de pierre utilisés dans cette période perdent de leur importance. Si dans l'étape néolithique on fabrique pointes de flèche, denticulés, grattoirs et perforateurs, on en voit surgir de nouveaux, comme des éléments de faucille, des hachettes, des moulins amygdaloïdes et des polissoirs, également en pierre, plus conformes aux activités de la période. De toute manière, le métal va remplacer clairement l'outillage lithique dans le courant de l'Âge du Bronze.
La fabrication de céramique continuera à évoluer tout au long du Néolithique en même temps que se développe ce que l'on appelle la céramique campaniforme, laquelle va perdure jusqu'au second millénaire antérieur à notre ère. A l'Âge du Bronze ancien et moyen, les récipients, toujours fabriqués à la main, atteindront de plus grandes dimensions. Ils seront parfois décorés de cordons et cohabiteront avec les écuelles, les marmites et divers récipients de taille plus modeste.
L'activité métallurgique fait son apparition au Néolithique. Ce qui donnera des pièces de cuivre telles que haches planes, poignards, poinçons et objets d'ornement; très sporadiquement, ces derniers seront en or. A l'Âge du Bronze, le bronze deviendra le métal par excellence pour élaborer une grande variété d'éléments, jusqu'à l'apparition de la métallurgie du fer. Le millénaire est alors avancé.
Pendant toute cette période, le phénomène funéraire prend une place remarquable. Il se caractérise par l'aspect spectaculaire de certaines de ses constructions. Nous sommes en présence d'un rituel d'enterrement de type collectif dans lequel sont utilisés tant les dolmens que les tumulus ou les cavités. Ces formes de gisement sont largement représentées sur le territoire guipuzcoan.
Le cadavre est inhumé avec toute une série d'éléments du mobilier qui acquièrent un caractère symbolique : pointes de flèche, boutons, grains de collier, poignards ou fragments céramiques, entre autres. Ce rituel funéraire va perdurer jusqu'à ce que l'incinération des cadavres et les nouvelles formes de construction des monuments funéraires montrent un changement radical de tout le monde qui entoure les défunts. Ceci se produira dans les derniers temps de l'Âge du Bronze et tout au long de l'Âge du Fer.